Armagnac, la banque de la ferme

Pour comprendre la genèse du PASSEUR il faut faire un petit bond en arrière.

Jusque dans les années 50/60, et l’avènement de l’agriculture française planifiée de reconstruction post seconde guerre mondiale (mécanisation, monoculture, engrais chimiques…), la Gascogne était une terre de bocage, au sein de laquelle les fermes pratiquaient la polyculture : élevage, céréales, un peu de maraîchage et bien sûr de la vigne.

Les paysans gascons se servaient de l’Armagnac comme ils se servent du Crédit Agricole aujourd’hui : c’était leur banque. Les années fastes, où les récoltes étaient abondantes, ils gardaient leur raisin et leur vin pour distiller de l’Armagnac et le mettaient à vieillir dans le chai afin de pouvoir, les années de disette, puiser dans leur stock et en revendre une partie pour compenser les récoltes mauvaises. Le fameux bon sens paysan dans toute sa splendeur allié à la souplesse et à la résilience de la polyculture.

Le train de la modernité

Le modèle économique de la campagne gasconne a évolué. Parmi ces producteurs d’Armagnac ceux qui ont choisi d’en faire leur activité principale se sont structurés, ont équipé leur chai en conséquence pour avoir la maîtrise de toute la chaîne de production (mise en bouteille, étiquetage, conditionnement, débouchés commerciaux, communication…) afin de pouvoir proposer un produit commercialisable dans le système de distribution actuel.

Mais pour les autres, ceux dont ce n’est pas le coeur de métier, ou ceux dont les Armagnacs proviennent des générations précédentes, il est difficile de pouvoir continuer à porter leur stock, quand bien même il recèlerait des pépites.

C’est là qu’intervient LE PASSEUR.

LE PASSEUR

Il chine, goûte, source les barriques de ces chais reculés, et sélectionne, conjointement avec les producteurs, celles qui ont le plus à dire. Celles qui disent le goût de l’Armagnac et toute sa richesse aromatique, celles qui transmettent l’histoire de la propriété, celles qui racontent le terroir et la vigne.

Avec son vaisseau mobile d’embouteilleur militant, LE PASSEUR vient embouteiller, étiqueter, etc... directement sur les propriétés, et permet ainsi aux producteurs de valoriser leur stock en direct, tout en les déchargeant des contraintes logistiques auxquelles ils ne peuvent faire face.

A l’autre bout de la chaîne, LE PASSEUR permet à des passionnés de spiritueux d’avoir accès à ces Armagnacs uniques, pleins et entiers, jamais goûtés, qui restaient jusque là inaccessibles.

C’est un passeur de jus.

LE PASSEUR est au plus près de sa matière première, il embouteille des fûts uniques (single casks), sans réduction alcoolique, sans ajout de sucre ou de colorant, et sans filtration à froid.